top of page

Star Wars : The Acolyte

  • Photo du rédacteur: Candice Metzger
    Candice Metzger
  • 30 juil. 2024
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 nov. 2024



Il y a bien longtemps, dans une Galaxie lointaine, très lointaine...

Cela vous dit quelque chose, non ?


Depuis les premières idées de George Lucas, l'univers de Star Wars n'a cessé de s'étendre, chaque création donnant vie à de nouveaux mondes, de nouveaux peuples, de nouvelles cultures. Et la dernière en date, The Acolyte, présentait un bon défi en soi : une intrigue Murder Mystery, se déroulant une centaine d'année avant l'Episode I. Offrant aux spectateurs une narration suprenante, bien loin de ce qu'ils connaissent.


Et si j'admets que mon coeur appartient avant tout à Grogu du Mandalorien et à l'excellente écriture d'Andor, je ne peut que reconnaître le travail de Jennifer Bryan, costumière de la série, laquelle avait notamment travaillé sur Better Call Saul et Breaking Bad. 


Bien entendu, une série Star Wars ne serait pas ce qu'elle est sans le célèbre Odre Jedi. Oubliés les costumes crème, place à une palette de couleurs chaude, dans des tonalités de jaune moutarde et curcuma. Et pour inclure une certaine hiérarchie parmi les chevaliers, tout en restant subtil, chaque costume se voit paré d'une nuance qui lui est propre. Tout en gardant le manteau brun iconique, hommage aux célèbres manieurs de sabre laser, tels Anakin ou Obi-Wan.

“ Comme un uniforme de police ou militaire, [le costume] transmet leur statut et leur rôle." explique Jenny. " Par exemple, lorsque vous voyez Sol enseigner pour la première fois aux jeunes sur Coruscant, sa cape est ivoire et majestueuse, avec beaucoup de volume pour souligner son puissant statut de Maître Jedi. Pour les Padawans, leurs robes sont plus courtes et plus simples. “



En parlant de Padawan, le costume de Jecki Lon est un autre exemple de easter eggs en lien avec l’univers étendu de Star Wars. En effet, vous pourrez apercevoir, sous la ceinture, son écharpe d'apprentie - verte, de la même teinte que la lame de son sabre laser. Une touche de couleur, vue pour la première fois dans la série de comics Star Wars : The High Republique.


Dans la même série de clins d'oeil : Maître Indara, inspirée de la célèbre princesse Leia Organa, et sa fameuse robe longue, avec cette couleur ivoire que l’on aperçoit sous le manteau. De quoi faire battre le coeur des fans de la première heure, sans pour autant faire fi du côté pratique : "Lorsqu’on conçoit des costumes, il faut non seulement qu’ils soient beaux, mais qu’ils fonctionnent également dans le cinéma. Cela doit correspondre à la chorégraphie, aux combats et au travail au sabre laser…Sachant que Maître Indara allait être le premier Jedi que vous verriez dans The Acolyte, je voulais vraiment garder cette essence, la façon dont nous les avons vus, cette cape de mission marron significative et mémorable. Comment elle est cagoulée – je pense que c’était une très belle image. Quiconque est fan de Star Wars, c'est-à-dire pour moi tout le monde sur la planète, sait que c'est un Jedi."


Mais ce qui rend à mon sens la série intéressante, c’est la découverte de nouvaux peuples, eux aussi utilisateurs de la Force. Si nous avons tous connaissance du combat qui oppose les Jedi aux Siths, The Acolyte a le mérite de mettre en lumière une communauté encore trop peu explorée dans les séries ou films Star Wars : les sorcières. Une communauté entièrement féminine, guidée par la Mère Aniseya dont le style - et son manteau plus volumineux que les autres - reflète sans aucun doute sa position de leader.


Une femme avec un long manteau

“ Mon inspiration a été d'aller dans les civilisations anciennes qui sont plus matriarcales que patriarcales. Cette société est très autonome. Les femmes peuvent courir, gérer et se déplacer, mais elles sont toujours belles et élégantes. Elles n'ont pas besoin d'avoir l'air masculins ; nous ne voulions pas qu'elles soient en pantalon. ElIes sont tous sous une forme de robe ou de manteau. Je me suis penché sur quelques impressions africaines. “. Jenny a également eu la chance de visiter Skywalker Ranch et d'y admirer les costumes originaux créés par Trisha Biggar - pour les Episodes I à III de la saga - ce qui l'a beaucoup inspiré.


Ainsi, à l‘inverse des costumes unis de Star Wars, les costumes des sorcières se veulent riches d'imprimés, comme le ikat, et plus colorés. Couleur de la royauté, le violet de leurs robes les entourent d'une aura d’autorité mais également de mystère, pour cette communauté qui cachent bien des secrets. Par leur style, le coven est en totale opposition avec les uniformes plus sobres des Jedi. Et les couleurs complémentaires, violet d'un côté, jaune de l'autre, reflètent de manière subtile les tensions entre les deux camps.


Une femme en armure avec une cape violette

Parmi tous les costumes, celui de Mae est sans aucun doute mon préféré. C'est vraiment pour moi la quitessence du personnage. Un symbole de son parcours, son passé, ses luttes. Jenny et son équipe ont pensé sa tenue avec l'idée qu'elle l'avait assemblée et cousue elle-même. Un immense patchwork, auquel elle ajoutait des élements au fur et à mesure de ses expériences. Son manteau violet est un lien direct avec le coven de sorcières, la famille qu’elle a perdu. C’est un hommage, le dernier lien avec son enfance.


Pour cette guerrière, pas de sabre laser mais de petits couteaux, dissimulés sur tout le corps - dans la ceinture, les gants et le dos, tous prêts à l'emploi. Un travail minutieux de la part de Jennifer Bryan, pour faire en sorte que le beau ne prenne pas le dessus sur l’utilitaire. La ceinture de Mae est également un parallèle à l'uniforme Jedi, mais celle-ci cache un secret mortel. En effet, les œillets qui tapissent l'avant de la ceinture sont en fait des poignées de couteaux, une façon intelligente de dissimuler ses armes à portée de main.


Une femme en armure

Jenny s'est également inspirée des grandes tribus d'Asie mineure, en passant par l'Afrique du Nord et de l'Est. On peut y voir dans le costume de Mae une rencontre de plusieurs cultures et d'époques, sans qu'une seule prenne le dessus. De vrais tiges de bambou, hommage aux samouraïs et à la pratique du kendo, servirent de moule pour les éléments apposés sur le buste. En dessous, un plastron en étain, qui rappelle ceux des armées byzantines ou des gladiateurs romains. Et bien sûr, la cotte de maille, reconnaissable par la protection qu'elle offrait aux guerriers, comme aux chevaliers.


Je crois que c'est pour cela que j'ai vraiment aimé les costumes de cette série. Ce travail de recherche, cette volonté de non seulement s'inspirer mais aussi de comprendre. Le costume devient un jeu de découverte, qui nous permet d'en apprendre un peu plus sur le monde et son histoire. Et chaque détail, même le plus insignifiant a été méticuleusement pensé pour correspondre au personnage et à ce qu'il devait faire ressentir aux spectateurs.


Sans forcément révolutionner la saga, The Acolyte a été pour moi une bonne surprise, tant par son intrigue plus nuancée que du catégorique " le Bien contre le Mal " mais aussi par le challenge qu'était de créer un lien avec le Star Wars que nous connaissions tout en apportant quelque chose de nouveau. Et dans cette approche, je pense que Jennifer Bryan a pensé les costumes de manière très intelligente et surtout, en veillant à faire plaisir aux fans.

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page